Dispenser les médicaments

La notion de médicament est une notion déterminante. Les produits qui répondent à cette définition relèvent nécessairement du monopole pharmaceutique. On distingue trois grandes catégories de médicaments à l’officine : les préparations magistrales, les préparations officinales et les spécialités pharmaceutiques dont font partie les médicaments génériques, biosimilaires et hybrides. En raison de la caution scientifique qu’il est censé apporter, le pharmacien doit se montrer rigoureux dans le choix des produits qu’il propose au public ; il doit contribuer à la lutte contre le charlatanisme et veiller au bon usage du médicament.

Le code de la santé publique définit la dispensation dans l’article R.4235-48 ; les soins de premiers recours définis dans l’article L.5125-1-1-A du même code s’insère dans la dispensation. L’arrêté du 28 novembre 2016 relatif aux bonnes pratiques de dispensation des médicaments (BPD) dans les pharmacies d’officine, les pharmacies mutualistes et les pharmacies de secours minières, mentionnées à l’article L.5121-5 du code de la santé publique constitue désormais un référentiel opposable depuis le 01 février 2017. L’objectif des BPD est d’assurer la sécurisation de l’administration d’un médicament en respect de la règle dite des 5B : administrer le bon médicament au bon patient, au bon moment, à la bonne dose et par la bonne voie. La dispensation s’inscrit à la fois dans un concept de « processus » dont les étapes sont définies et explicitées dans les BPD et dans une mission de santé publique du pharmacien à savoir la prise en charge sécurisée du patient dont l’exercice et les décisions engagent sa responsabilité pénale, civile et disciplinaire ; la responsabilité décisionnelle du pharmacien peut voire doit aussi le conduire jusqu’au refus de délivrance comme prévu par l’article R.4235-61 du CSP.

Le pharmacien a l’entière responsabilité de la réalisation de la préparation jusqu’à la dispensation. Il doit se conformer aux Bonnes Pratiques de Préparation, document opposable par décision du Directeur général de l’ANSM. Ce chapitre concerne toutes les préparations qu’elles soient magistrales, officinales ou hospitalières, réalisées par la pharmacie/la PUI même, ou confiées à un sous-traitant autorisé. Il met en avant l’exigence de qualité et de traçabilité à chaque étape de la réalisation. Ce chapitre n’a pas été conçu pour donner à l’étudiant les éléments pratiques nécessaires à la réalisation en officine de différentes préparations. En effet, ces aspects pratiques ont été développés largement dans le guide de stage d’initiation et ont fait l’objet de travaux pratiques de pharmacotechnie tout au long du cursus universitaire. Ce chapitre est donc essentiellement un élément de référence pour un pharmacien d’officine responsable de la fabrication et la dispensation de ces préparations. Il abordera donc la législation concernant les BPP, les préparations présentant un risque pour la santé, les activités de sous-traitance, la gestion des matières premières, la documentation, les conditions de remboursement des préparations. Une partie de ce chapitre sera consacrée à la réalisation de la préparation, de son contrôle et de son étiquetage.

La Pharmacopée est un référentiel opposable destiné aux professionnels de santé qui définit : - les critères de qualité et de pureté des matières premières à usage pharmaceutique (MPUP), des contenants et des préparations, - les méthodes d'analyses à utiliser pour en assurer leur contrôle. Ces éléments sont regroupés et publiés sous forme de monographies permettant d’assurer un contrôle de la qualité optimale. La Pharmacopée comprend : - la Pharmacopée européenne 9e édition, - la Pharmacopée française 11e édition. (art. L5112-1 CSP). Les pharmaciens d’officine ont recours à cet ouvrage pour s’assurer que les substances qu’ils dispensent (drogues simples, les produits chimiques et les préparations...) répondent aux spécifications de ladite pharmacopée (art. L5125-24 CSP).

Ce chapitre résume les principales règles de prescription et délivrance des médicaments humains relevant des liste I et II.

Ce chapitre résume les règles spécifiques à la prescription et délivrance des médicaments stupéfiants et assimilés.

Ce chapitre résume les règles spécifiques applicables aux médicaments de prescription restreinte et d'exception.

Ce chapitre traite des médicaments dérivés du sang, des doses d'exonération des substances vénéneuses et de la chaîne du froid.